10 décembre 2011 : Le secrétaire d'État aux anciens combattants en visite à Royan
Marc Laffineur en compagnie de Flavie 7 ans, a déposé une gerbe devant le monument aux Morts de Royan en présence de la préfète Béatrice Abollivier, du sous-préfet de Rochefort François
Proisy, du président du conseil général, Dominique Bussereau, de la député européen Elisabeth Morin et du député-maire de Royan DidierQuentin.
Il a ensuite rencontré les anciens combattants de Charente-Maritime au palais des congrès.
Journée nationale d'hommage aux "morts pour la France"
pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie
Message de Monsieur Marc Laffineur
Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants
5 décembre 2011
En cette journée nationale, la République rend un hommage solennel aux " morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie.
Aujourd'hui, nous sommes réunis par le souvenir de leur sacrifice. Pour leur combat valeureux, leur engagement fidèle, nous leur devons respect et reconnaissance.
Aujourd'hui, nous pensons aussi avec émotion à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d'armes. Qu'ils soient assurés de notre attachement indéfectible à la mémoire de ceux qui sont
tombés au champ d'honneur.
Il y a cinquante ans, le Gouvernement français et ses interlocuteurs algériens s'étaient engagés résolument dans le chemin qui devait mener à l'indépendance de l'Algérie, répondant à
l'aspiration des peuples de vivre souverains en leur pays.
Ce fut néanmoins un chemin long et douloureux. Dix ans durant, cette terre d'Afrique du nord fut prise dans l'une de ces tempêtes de l'Histoire qui bouleversent les destins de milliers d'hommes
et des femmes, parfois jusqu'à les briser.
Dix ans durant, la "tragédie algérienne" selon les mots de Raymond Aron, se nourrit d'espoirs et de désespoirs, de contradictions, d'incompréhensions, d'atrocités, pour s'achever dans l'amertume.
Appelés du contingent, militaires de carrière, membres des forces supplétives ou assimilés, forces de l'ordre, tous servirent la République avec courage, abnégation et loyauté. Tous accomplirent
leur devoir, unis par la fraternité des armes.
Ils furent plus de 23000 à tomber au champ d'honneur, sur ce sol algérien âprement disputé. Dans le même temps, la liste des victimes civiles n'eut de cesse de s'allonger, pendant le conflit mais
aussi après le cessez-le-feu. Notre conscience collective nous ordonne de ne jamais les oublier.
Nous n'oublierons pas non plus que la fin des combats ne signifia pas le début de l'apaisement. Dans l'improvisation, dans la hâte, les Pieds-Noirs et des milliers de Harkis durent quitter
l'Algérie pour la France, soudainement arrachés à cette terre qui pour beaucoup était toute leur vie.
La violence du déracinement, la rudesse de l'intégration ont longtemps empêché cette blessure de l'Histoire de cicatriser. Longtemps également la guerre des mémoires contribua à la raviver, en
France comme en Algérie.
Aujourd'hui, près de cinquante ans après le départ de la France d'Afrique du nord, le moment est venu de réconcilier enfin les consciences pour que le souvenir joue pleinement son rôle
fédérateur. Toutes les victimes de ces années cruelles méritent de trouver leur place dans notre mémoire nationale, comme dans une mémoire partagée par la France et l'Algérie.
Ainsi nous saurons honorer dignement les "morts pour la France" de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie. Leur sacrifice n'aura pas été vain si nous en tirons les
enseignements pour un dialogue apaisé et fécond.
Marc LAFFINEUR
Cérémonie à Soubise , le 5 décembre 2011
Les anciens combattants reçus par Robert Chatelier à l'issue de la cérémonie.
les cérémonies ont eu lieu selon des règles bien établies mais dorénavant il y aura quelques changements :
Le 11 novembre est une journée consacrée au seul souvenir des soldats tombés au cours de la guerre de 14-18 . Tous les acteurs de ce
premier conflit mondial ont aujourd'hui disparu (le dernier poilu est décédé le 12 mars 2008.)
Le président de la République, Nicolas Sarkozy dans son message, souhaite que désormais chaque 11 novembre, tous ceux qui ont
donné leur vie pour la France, soient associés à cet hommage solennel de la Nation.
A l'issue des cérémonies, un banquet républicain privé réunit les adhérents FNCR, les sympathisants et les amis .